Je continue ma route avec les trois autres compères et allons directement sur Inle Lake avec un changement à Mandalay où nous rencontrons une finlandaise qui se joint à nous.
On arrive sur place à 4h du matin et trouvons chacun une chambre au Remember Inn.
L'ambiance sur et autour du lac est vraiment paisible.
Je resterais finalement deux jours de plus que mes acolytes qui sont eux un peu plus pressés par le temps du fait de leurs dates de départ.
Mais je rencontre par hasard au coin d'une rue, Peter, l'allemand rencontré à Kandy au Sri Lanka trois mois auparavant (Souvenez vous: Pink House; Post:"Entre mer et montagne").
Je pars ensuite sur Bagan.
Sympa, mais encore que des temples finalement et cet omniprésent voile blanc gâchera mon couché de soleil même si la vue du spot où je me trouvais était vraiment belle.
Il me reste une petite semaine désormais avant mon départ et je me décide de la passer à Chaung Ta Beach.
La route de Bagan à la plage (avec halte pour la nuit à Yangon) fût quelque peu animée avec deux crevaisons en vingt minutes puis le lendemain un arrêt forcé devant un pont qui venait juste, 2h30 plutôt, de céder sous le poids un camion.
Mais j'arrive sains et sauf à Chaung Ta Beach où je retrouve Peter.
Je passerais facilement presque six jours avec les touristes locaux et une poignée d'occidentaux avant de regagner Yangon pour une dernière nuit au Myanmar avant mon retour pour Bangkok.
lundi 29 mars 2010
dimanche 28 mars 2010
Les randonneurs
Hsipaw, milieu d'après midi, je prend une chambre chez Mr. Charles Guesthouse (alias Mr Money), la presque seule guesthouse de la ville.
J'ai toujours en tête de faire de la randonnée dans les environs.
Je croise chez Mr Charles une française revenant de trek et me conseille vivement de monter sur Namhsam (70Km) et de revenir à pied à travers la montagne jusqu'à Hsipaw: 3 jours et 2 nuits.
Apparemment tout à fait faisable sans guide; je récupère son itinéraire.
Je n'ai plus qu'à trouver du monde pour m'accompagner car tout seul ça ne rassure pas.
"Je verrais bien demain..."
Et effectivement , le lendemain je rencontre dans la guesthouse un américain et un australien intéressés pour du trek.
Je leur propose donc mon plan, les motive un peu et c'est parti, une équipe de trois gaillards, ah non quatre (un hollandais se joint a nous), est formée.
On monte donc le lendemain matin à la première heure pour Namhsam en stop. Il y a bien un bus quotidien Hsipaw-Namhsam mais son heure de passage est précisément entre 6h30 et 12h. Mais on se fait transporter assez facilement par les routiers sans avoir à dépenser un Kyats.
On arrive à nos fins après 8h de trajet: Namhsam.
Nous prenons une chambre dans l'unique guesthouse du village, nous nous restaurons
et nous vérifions/affinons notre itinéraire avec le tenancier.
"c'est bon! on est paré pour demain."
Nous sommes mercredi et nous partons en début de matinée pour trois jours de marche dans la montagne n'ayant pour carte qu'une simple liste des villages à traverser.
Mais la présence des villageois en montagne est relativement fréquente et ils nous indiquent volontiers le chemin dès que le doute s'installe chez nous.
Le contact avec les montagnards est excellent, et on nous propose pratiquement à chaque village de faire une pause pour boire un thé,
ou même manger lorsque l'on est à l'heure du repas.
Nous serons accueillis la première nuit par un moine dans un monastère
puis la seconde par une famille propriétaire d'une petite boutique de restauration.
Nous finirons la randonnée comme prévu le vendredi, trois jours après et bien fatigués.
J'ai toujours en tête de faire de la randonnée dans les environs.
Je croise chez Mr Charles une française revenant de trek et me conseille vivement de monter sur Namhsam (70Km) et de revenir à pied à travers la montagne jusqu'à Hsipaw: 3 jours et 2 nuits.
Apparemment tout à fait faisable sans guide; je récupère son itinéraire.
Je n'ai plus qu'à trouver du monde pour m'accompagner car tout seul ça ne rassure pas.
"Je verrais bien demain..."
Et effectivement , le lendemain je rencontre dans la guesthouse un américain et un australien intéressés pour du trek.
Je leur propose donc mon plan, les motive un peu et c'est parti, une équipe de trois gaillards, ah non quatre (un hollandais se joint a nous), est formée.
On monte donc le lendemain matin à la première heure pour Namhsam en stop. Il y a bien un bus quotidien Hsipaw-Namhsam mais son heure de passage est précisément entre 6h30 et 12h. Mais on se fait transporter assez facilement par les routiers sans avoir à dépenser un Kyats.
On arrive à nos fins après 8h de trajet: Namhsam.
Nous prenons une chambre dans l'unique guesthouse du village, nous nous restaurons
et nous vérifions/affinons notre itinéraire avec le tenancier.
"c'est bon! on est paré pour demain."
Nous sommes mercredi et nous partons en début de matinée pour trois jours de marche dans la montagne n'ayant pour carte qu'une simple liste des villages à traverser.
Mais la présence des villageois en montagne est relativement fréquente et ils nous indiquent volontiers le chemin dès que le doute s'installe chez nous.
Le contact avec les montagnards est excellent, et on nous propose pratiquement à chaque village de faire une pause pour boire un thé,
ou même manger lorsque l'on est à l'heure du repas.
Nous serons accueillis la première nuit par un moine dans un monastère
puis la seconde par une famille propriétaire d'une petite boutique de restauration.
Nous finirons la randonnée comme prévu le vendredi, trois jours après et bien fatigués.
Publié par
Carl
samedi 27 mars 2010
Humour Birman
Arrivé en tout début de matinée dans la station de bus de Mandalay qui se trouve à 7Km du centre ville.
Je prends un taxi-moto qui me dépose au ET hôtel.
Je loue un vélo pour trois jours et vadrouille dans la ville.
Le jour suivant je monte à Mandalay Hill pour avoir une vue sur la ville.
Il fait vraiment chaud et un voile blanc limite la visibilité.
Le lendemain je décide d'aller plus au sud (en vélo) pour voir le pont en teck. A priori le plus long et ancien pont fait de ce bois.
J'arrive donc à Amarapura et traverse la rivière à pied en empruntant le "U Bein's bridge".
Je traîne autour toute la matinée et me fais inviter par une bande de jeunes étant déjà à "l'apéro" au bord de la rivière. Je me joins à eux.
Je finis par passer 2h30 à boire une sorte de vin de palme gazeux. La communication est un peu difficile mais n'empêche pas de bien rigoler.
Je commence à trouver les birmans vraiment adorable.
Il ne veulent pas me laisser partir mais je finis par me soustraire à eux sans qu'ils m'aient autorisé à payer le moindre verre...
Je passe ensuite au domicile des Moustaches Brothers, troupe mondialement connue en particulier pour leur ouverte critique du pouvoir birman.
Je suis accueilli par l'un des trois frères et m'invite à assister à leur représentation du soir.
J'hésite car les frangins ont subi de sévères répétions (prison, travaux forces...) et sont connus pour être surveillés par le gouvernement.
Je ne sais pas si cela peut m'attirer quelques problèmes avec les autorités.
Je me décide finalement à y aller et ne regrette pas, il n'y a vraiment pas de soucis à se faire, leur notoriété semble désormais leur procurer une certaine immunité.
Le show se déroule dans un petite pièce du rez-de-chaussée ne pouvant accueillir qu'une petite dizaine de spectateurs. L'ambiance est très privative, plein d'humour et sans censure.
Je pars le lendemain matin pour Hsipaw ou je devrai pouvoir faire quelques petites randonnées.
Je prends un taxi-moto qui me dépose au ET hôtel.
Je loue un vélo pour trois jours et vadrouille dans la ville.
Le jour suivant je monte à Mandalay Hill pour avoir une vue sur la ville.
Il fait vraiment chaud et un voile blanc limite la visibilité.
Le lendemain je décide d'aller plus au sud (en vélo) pour voir le pont en teck. A priori le plus long et ancien pont fait de ce bois.
J'arrive donc à Amarapura et traverse la rivière à pied en empruntant le "U Bein's bridge".
Je traîne autour toute la matinée et me fais inviter par une bande de jeunes étant déjà à "l'apéro" au bord de la rivière. Je me joins à eux.
Je finis par passer 2h30 à boire une sorte de vin de palme gazeux. La communication est un peu difficile mais n'empêche pas de bien rigoler.
Je commence à trouver les birmans vraiment adorable.
Il ne veulent pas me laisser partir mais je finis par me soustraire à eux sans qu'ils m'aient autorisé à payer le moindre verre...
Je passe ensuite au domicile des Moustaches Brothers, troupe mondialement connue en particulier pour leur ouverte critique du pouvoir birman.
Je suis accueilli par l'un des trois frères et m'invite à assister à leur représentation du soir.
J'hésite car les frangins ont subi de sévères répétions (prison, travaux forces...) et sont connus pour être surveillés par le gouvernement.
Je ne sais pas si cela peut m'attirer quelques problèmes avec les autorités.
Je me décide finalement à y aller et ne regrette pas, il n'y a vraiment pas de soucis à se faire, leur notoriété semble désormais leur procurer une certaine immunité.
Le show se déroule dans un petite pièce du rez-de-chaussée ne pouvant accueillir qu'une petite dizaine de spectateurs. L'ambiance est très privative, plein d'humour et sans censure.
Je pars le lendemain matin pour Hsipaw ou je devrai pouvoir faire quelques petites randonnées.
Publié par
Carl
vendredi 26 mars 2010
Un pigeon parmi les rats
Je passe la nuit à l'aéroport international de Bangkok à attendre mon avion...
...Il est environ 8h et je quitte le sol thaïlandais pour atterrir une heure plus tard à Yangon, territoire birman.
L'aéroport est ici bien moins bondé comparé à celui de Bangkok.
Je passe la douane, récupère mon sac et me dirige vers la sortie.
J'aperçois les membres d'un hôtel attendant avec leurs pancartes un ou deux clients ayant déjà probablement réservé.
Ça tombe bien car je comptais justement séjourner au Motherland Inn 2.
On m'invite donc à me joindre à la navette me faisant ainsi économiser un trajet en taxi vers le centre-ville.
Vue de la fenêtre du minibus, Yangon semble plutôt agréable. Le trafic est peu dense pour une grande ville et on passe devant lacs et quartiers sympa.
Ah oui, je ne l'ai pas tout de suite remarqué mais on roule à droite (depuis mon départ, tous les pays visités ont adopté la conduite à gauche) même si la plupart des véhicules possèdent le volant également à droite.
On arrive à destination: Motherland Inn 2.
L'accueil est amical mais malheureusement pour moi il n'y a plus de place. Je dois donc trouver un autre hôtel et après deux tentatives je m'arrête au May Fair Inn. Le prix est un peu excessif et l'établissement est tenu par une vieille femme un peu radine sur l'électricité et le petit déjeuner (le breakfast est ici presque toujours inclus dans le prix de la chambre) mais ça fera l'affaire pour une ou deux nuits.
Quelques détails dans ce pays me rappellent ma précédente visite en Inde à commencer par ce qu'ils appellent ici le Longyi, tissu porté à la façon d'une jupe par les hommes. Il y a également le moyen usé pour attirer l'attention qui ressemble à un "smack" fait dans le vide. Il y a les odeurs aussi mais toujours difficiles à décrire: un mélange de "sent bon" et de "sent pas bon".
Ah! j'allais oublier, les plus que fréquentes coupures d'électricité, et là c'est même pire qu'en Inde.
Je commence à étudier la carte et constate très vite que les déplacements vont être assez difficiles et limités. La quasi totalité de la périphérie du pays a des restrictions d'accès et beaucoup de villes dans cette zones ne sont accessibles que par voie aérienne et sous certaines conditions (permis, guide,...). Seule la bande verticale centrale du territoire est plus libre de mouvement.
Je décide donc après maintes hésitations de monter directement sur Mandalay par le voie routière.
C'est la tombé de la nuit et les rats sont de sortie.
Ça grouille de partout.
Deuxième jour, je dois obtenir des kyats (monnaie locale) et mon billet de bus pour Mandalay.
Il n'y a pas de distributeur d'argent au Myanmar et la seule intéressante option est le marché noir.
"Mamie Money" de la guesthouse me propose de changer mes dollars mais le taux me semble vraiment faible.
Je choisi donc d'aller essayer dans la rue...
Je vais sur Bogyote Aung San Market et trouve un type qui finit par me proposer un meilleur taux de change. J'accepte mais ne change pour l'instant qu'une partie de la somme que j'envisageais. Je pense trouver mieux ailleurs.
Je me dirige ensuite en direction du stade afin de pouvoir acheter mon billet de bus pour Mandalay.
Sur le chemin un local m'interpelle pour me proposer de faire du change.
Le taux est légèrement meilleur que le précèdent. J'hésite et accepte de le suivre jusqu'à sa boutique dans un coin de rue.
Je procède à la transaction mais dois cette fois-ci échanger pour 200$.
Il faut savoir que le rapport Dollars/Kyat est un facteur 1000 (1$ = 1000Kyats) et que le plus gros billet de la banque du Myanmar est 1000Kyats.
Je me retrouve donc avec une énorme liasse de 200 Billets à vérifier et à comptabiliser.
Je surveille du coin de l'oeil le gars qui est assis un peu trop près de moi pendant que je compte un à un les billets de banque.
Je vérifie en plusieurs fois la totalité et trouve la somme juste.
Je charge les billets dans mon sac, paye la somme due en Dollar et quitte la pièce.
Je reprends mon chemin pour aller acheter mon ticket de bus pour le lendemain pour Mandalay puis visite la ville.
Shwedagon paya (temple bouddhiste fait de plusieurs tonnes d'or massif),
ruelles, lac....
Le soleil est écrasant et je rentre dans ma chambre.
Là, j'ai la bonne ou mauvaise idée de recompter mes Kyats acquis dans la matinée.
Je commence par le premier tas obtenu au Bogyote Aung San Market .
"Le compte est bon!"
Puis vient le tour des deux cent autres billets.
"1, 2, 3, 4... 100,101, 102,... 157, 158, ???
Il m'en manque!"
Je regarde au fond du sac, recompte une deuxième fois.
"C'est bien ça, Il m'a subtilisé une quarantaine de billets.
L'enc....!
Mais quand?"
Et là j'ai un vague souvenir le voyant me rapprocher les billets pour que je puisse les rassembler après les avoir compter.
Je pensais l'avoir suffisamment surveillé.
Je me sens idiot et suis terriblement en colère, j'ai vraiment été un pigeon sur ce coup là.
Je ne pense pas avoir assez de liquidité birmane pour tout le séjour et Yangon est à priori la meilleure place pour le change; enfin quand on ne se fait pas voler bien sûr.
Je suis passé le veille dans une rue où l'on m'a proposé un taux de change nettement plus attractif, presque 10% de plus si je me souviens bien.
C'est ainsi que l'âne batté que je suis retourne sur le front dans l'espoir de minimiser les dégâts du précèdent larcin.
J'arrive dans la rue et trouve effectivement parmi une douzaine d'autres un "changeur" qui me propose bien presque 10% de plus.
Je lui demande de me montrer l'argent et là je vois un tas de billet rangé par dix le tout maintenu par un élastique.
Les commerçants classent parfois ici leur monnaie ainsi, mais pour l'heure cette présentation de me plaît guère.
J'examine les coupures...
Les billets semblent être rangé par paquet de dix, le dixième étant replié sur les neufs autres.
Il semble bien y avoir 9+1 billets à chaque fois et 11 tas.
"10x11=110 billets, ça semble correct. Que faire?"
Tout ça semble suspect.
je réexamine, recompte...
"OK, je prends"
Grossière erreur!
je me précipite dans ma chambre afin de recompter au calme et éclate la pile sur mon lit. Je compte les billets un à un...
J'ai bien évidemment fait la stupide erreur, dans la rue, de compter individuellement chaque tas de dix plutôt que l'ensemble des billets.
Et bien sûr, il en manque....
"Rhouuu-Rhouuuuu" (chant du pigeon)
Pas si aimable que ça les Birmans!
...
3ème jour, 19h, je prends le bus de nuit pour Mandalay...
...Il est environ 8h et je quitte le sol thaïlandais pour atterrir une heure plus tard à Yangon, territoire birman.
L'aéroport est ici bien moins bondé comparé à celui de Bangkok.
Je passe la douane, récupère mon sac et me dirige vers la sortie.
J'aperçois les membres d'un hôtel attendant avec leurs pancartes un ou deux clients ayant déjà probablement réservé.
Ça tombe bien car je comptais justement séjourner au Motherland Inn 2.
On m'invite donc à me joindre à la navette me faisant ainsi économiser un trajet en taxi vers le centre-ville.
Vue de la fenêtre du minibus, Yangon semble plutôt agréable. Le trafic est peu dense pour une grande ville et on passe devant lacs et quartiers sympa.
Ah oui, je ne l'ai pas tout de suite remarqué mais on roule à droite (depuis mon départ, tous les pays visités ont adopté la conduite à gauche) même si la plupart des véhicules possèdent le volant également à droite.
On arrive à destination: Motherland Inn 2.
L'accueil est amical mais malheureusement pour moi il n'y a plus de place. Je dois donc trouver un autre hôtel et après deux tentatives je m'arrête au May Fair Inn. Le prix est un peu excessif et l'établissement est tenu par une vieille femme un peu radine sur l'électricité et le petit déjeuner (le breakfast est ici presque toujours inclus dans le prix de la chambre) mais ça fera l'affaire pour une ou deux nuits.
Quelques détails dans ce pays me rappellent ma précédente visite en Inde à commencer par ce qu'ils appellent ici le Longyi, tissu porté à la façon d'une jupe par les hommes. Il y a également le moyen usé pour attirer l'attention qui ressemble à un "smack" fait dans le vide. Il y a les odeurs aussi mais toujours difficiles à décrire: un mélange de "sent bon" et de "sent pas bon".
Ah! j'allais oublier, les plus que fréquentes coupures d'électricité, et là c'est même pire qu'en Inde.
Je commence à étudier la carte et constate très vite que les déplacements vont être assez difficiles et limités. La quasi totalité de la périphérie du pays a des restrictions d'accès et beaucoup de villes dans cette zones ne sont accessibles que par voie aérienne et sous certaines conditions (permis, guide,...). Seule la bande verticale centrale du territoire est plus libre de mouvement.
Je décide donc après maintes hésitations de monter directement sur Mandalay par le voie routière.
C'est la tombé de la nuit et les rats sont de sortie.
Ça grouille de partout.
Deuxième jour, je dois obtenir des kyats (monnaie locale) et mon billet de bus pour Mandalay.
Il n'y a pas de distributeur d'argent au Myanmar et la seule intéressante option est le marché noir.
"Mamie Money" de la guesthouse me propose de changer mes dollars mais le taux me semble vraiment faible.
Je choisi donc d'aller essayer dans la rue...
Je vais sur Bogyote Aung San Market et trouve un type qui finit par me proposer un meilleur taux de change. J'accepte mais ne change pour l'instant qu'une partie de la somme que j'envisageais. Je pense trouver mieux ailleurs.
Je me dirige ensuite en direction du stade afin de pouvoir acheter mon billet de bus pour Mandalay.
Sur le chemin un local m'interpelle pour me proposer de faire du change.
Le taux est légèrement meilleur que le précèdent. J'hésite et accepte de le suivre jusqu'à sa boutique dans un coin de rue.
Je procède à la transaction mais dois cette fois-ci échanger pour 200$.
Il faut savoir que le rapport Dollars/Kyat est un facteur 1000 (1$ = 1000Kyats) et que le plus gros billet de la banque du Myanmar est 1000Kyats.
Je me retrouve donc avec une énorme liasse de 200 Billets à vérifier et à comptabiliser.
Je surveille du coin de l'oeil le gars qui est assis un peu trop près de moi pendant que je compte un à un les billets de banque.
Je vérifie en plusieurs fois la totalité et trouve la somme juste.
Je charge les billets dans mon sac, paye la somme due en Dollar et quitte la pièce.
Je reprends mon chemin pour aller acheter mon ticket de bus pour le lendemain pour Mandalay puis visite la ville.
Shwedagon paya (temple bouddhiste fait de plusieurs tonnes d'or massif),
ruelles, lac....
Le soleil est écrasant et je rentre dans ma chambre.
Là, j'ai la bonne ou mauvaise idée de recompter mes Kyats acquis dans la matinée.
Je commence par le premier tas obtenu au Bogyote Aung San Market .
"Le compte est bon!"
Puis vient le tour des deux cent autres billets.
"1, 2, 3, 4... 100,101, 102,... 157, 158, ???
Il m'en manque!"
Je regarde au fond du sac, recompte une deuxième fois.
"C'est bien ça, Il m'a subtilisé une quarantaine de billets.
L'enc....!
Mais quand?"
Et là j'ai un vague souvenir le voyant me rapprocher les billets pour que je puisse les rassembler après les avoir compter.
Je pensais l'avoir suffisamment surveillé.
Je me sens idiot et suis terriblement en colère, j'ai vraiment été un pigeon sur ce coup là.
Je ne pense pas avoir assez de liquidité birmane pour tout le séjour et Yangon est à priori la meilleure place pour le change; enfin quand on ne se fait pas voler bien sûr.
Je suis passé le veille dans une rue où l'on m'a proposé un taux de change nettement plus attractif, presque 10% de plus si je me souviens bien.
C'est ainsi que l'âne batté que je suis retourne sur le front dans l'espoir de minimiser les dégâts du précèdent larcin.
J'arrive dans la rue et trouve effectivement parmi une douzaine d'autres un "changeur" qui me propose bien presque 10% de plus.
Je lui demande de me montrer l'argent et là je vois un tas de billet rangé par dix le tout maintenu par un élastique.
Les commerçants classent parfois ici leur monnaie ainsi, mais pour l'heure cette présentation de me plaît guère.
J'examine les coupures...
Les billets semblent être rangé par paquet de dix, le dixième étant replié sur les neufs autres.
Il semble bien y avoir 9+1 billets à chaque fois et 11 tas.
"10x11=110 billets, ça semble correct. Que faire?"
Tout ça semble suspect.
je réexamine, recompte...
"OK, je prends"
Grossière erreur!
je me précipite dans ma chambre afin de recompter au calme et éclate la pile sur mon lit. Je compte les billets un à un...
J'ai bien évidemment fait la stupide erreur, dans la rue, de compter individuellement chaque tas de dix plutôt que l'ensemble des billets.
Et bien sûr, il en manque....
"Rhouuu-Rhouuuuu" (chant du pigeon)
Pas si aimable que ça les Birmans!
...
3ème jour, 19h, je prends le bus de nuit pour Mandalay...
Publié par
Carl
Inscription à :
Articles (Atom)