mercredi 19 mai 2010

Lao-style.

Il me faut presque un jour entier pour atteindre Ventiane mais une bonne partie du trajet se fait en bus "couchette", ce qui reste confortable même si il faut partager l'équivalent d'un lit une place avec son voisin.
Je retrouve sur le trajet un des français avec qui j'ai passé un peu de temps à Don Det sur les 4000 îles.
On arrive en début de matinée et je trouve une chambre dans l'une des guesthouses de la ville.
Je dors un peu car je n'ai pas trop trouvé le sommeil dans le bus.
Ventiane est une ville assez agréable mais n'a pas grand chose à offrir.


On est dimanche 2 mai et je compte faire ma demande de visa vietnamien demain.
Je suis un peu inquiet aujourd'hui car je ne sais pas pourquoi mais mon genou fait de l'épanchement. J'ai effectivement subit une opération il y a maintenant dix mois suite à une rupture d'un ligament croisé. Jusqu'à présent tout allait de mieux en mieux, mais aujourd'hui mon genou est un peu gonflé et j'ai l'impression d'avoir légèrement perdu en flexibilité.
Je me demande si je ne suis pas recassé quelque chose même si je ne vois vraiment pas quand et comment. Mais mon genou reste encore parfaitement stable (ou presque) et je me dis que se n'est peut être causé que par la chaleur ou suite à une mauvaise position dans le bus: j'essaye de me rassurer, même si j'ai du mal.

Nous sommes lundi aujourd'hui et je vais pouvoir aller à l'ambassade du Vietnam pour faire ma demande de visa.
Je trouve les magasins et notamment les banques anormalement fermées ce matin. J'ai un mauvais pressentiment.
J'arrive à l'ambassade à vélo et je constate comme de juste que les portes sont closes.
Je demande au gardien pourquoi et je fini par comprendre que aujourd'hui c'est férié mais que demain se sera bon.
Le 1er mai tombant cette année un samedi, le gouvernement laotien la repoussé au 3; un lundi donc. "Bien joué!"
Je dois passer un jour de plus ici.
Mais ça vas, l'obtention du visa ne prendra que 24h (en express) se qui limitera les jours d'ennuis dans la capitale. Parce qu'après trois jours, on a vraiment l'impression d'avoir fait le tour - au moins cinq fois.
Je récupère donc mon visa le mercredi à 8h et prends le bus pour Vang Vieng à 9h30.

L'endroit est joli avec ces krasts calcaires, ces grottes et ces cours d'eau.


Mais l'activité principale de Vang Vieng peut se résumer en trois mots: Tubing (grosse chambre à air faisant office de bouée), Fête, et Gueule De Bois (pardon cinq).
En gros, en journée on descend le Nam Song (rivière) sur une bouée en s'arrêtant à chaque bar (tous les 50m),


puis le soir on continue sur sa lancée en faisant la fête sur la petite île en face du village et le lendemain on se demande pourquoi...
l'expérience est peut être à faire mais on se sent plus en terre anglo-saxonne qu'au Laos. Je n'aime finalement pas trop, même si...
J'ai fait néanmoins raisonnable et j'arrive à m'extraire après trois nuits.

Je rejoins Luang Prabang.
Le paysage est très plaisant et à l'instar du Laos, la ville est sereine et paisible: Je retrouve le "Lao-style".
Nouvelles et anciennes rencontre, je visite la région.

















Je continue ma route et atteins Nong Khiaw un peu plus au nord-est me rapprochant ainsi doucement de la frontière Viêt.
De plus en plus paisible et vert, Nong Khiaw est un petit village au bord du Man Oa (rivière) et au coeur de la montagne.


Après deux jours je me rends à Muang Ngoi à 1h de bateau un peu plus au nord.
J'aime encore plus l'endroit qui semble semi-isolée.


Mais je fais encore la constatation que les laotiens ne jurent que par le tourisme et que l'économie du pays ne repose que sur cette mono-activité: Il y a parfois plus d'hôtels et de restaurants que de touristes.
L'appât du gain facile sûrement. Mais je crains qu'ils ne détruisent à terme l'authenticité du pays et que ça finisse par les desservir en supprimant l'attrait culturel et donc touristique.
Bref, juste un nouvel exemple du pouvoir destructeur de l'argent.

Les jours commencent à compter et je dois continuer ma route pour la frontière.
Je m'arrête en plein milieu de la nuit, après 12h de bus, à Sam Neua avant de repartir le lendemain matin pour Vieng Xai.


























Je comptais visiter les grottes historiques où les officiers du parti révolutionnaire avaient élu domicile et fait du site leur quartier général pendant la guerre d'indochine, mais je suis un groupe d'anglais et d'américains qui me font manquer l'heure de visite.
C'est de toute manière pas très grave: se ne sont que des trous dans la roche.

Nous ne sommes qu'à deux heures de la frontière et nous reprenons notre route pour Hanoi au Vietnam.
Des rumeurs racontent que le trajet peut s'avérer difficile dû à la lenteur et à de probables arnaques au transport; surtout du côté vietnamien.....

lundi 3 mai 2010

Sabaidi Lao

Je passe de l'autre coté du Mekong... Laos.

Je me sens toujours préoccupé par ce vol d'argent: environ 500$ et ma seconde carte de crédit.
"Pourquoi je ne les ai pas pris sur moi?"
A croire que la première fois n'était pas assez.

Je me retrouve à Paksé, petite ville au sud du Laos.


Je reste deux nuits au Sabaidi 2 Guesthouse le temps de prendre mes marques.
Je suis surpris, peut être même déçu, de l'accueil Laotien. Je m'attendais à plus chaleureux je crois. En tous cas, ils ne le sont pas moins que les sud-thailandais et toujours bien plus que les français (ou les européens en général).
Peu importe, je suis peut être aussi de mauvaise humeur à cause de cet argent bêtement perdu. "Si j'avais su!"

Je me dis que je dois absolument vérifier mon compte bancaire sur internet:
J'ai maintenant la certitude de mettre fait dévaliser dans le bus entre Krabi et Bangkok.
"Je hais les transport thaïs."
Je suis même sûr qu'il s'agit d'un occidentaux et peut être bien d'un français, à moins qu'un thaï se soit planqué dans la soute accessible depuis l'intérieur du bus. Je ne sais pas, mais les faits sont là.
Bref, qui qu'il soit, c'est quelqu'un que je déteste profondément et qui, à mes frais, c'est fait plaisir en dépensant pour plus de 1000€ d'achat dans les magasins de Bangkok.
Je recontacte ma banque et je me satisfait d'avoir eu le courage d'aller faire une déposition de plainte au poste de police de Bangkok car c'est un des documents principaux pour le dossier d'assurance. En espérant que ça fonctionne!

Ma colère finit par passer (ou presque) et je décide d'aller me perdre sur une petite île nommée Don Kho à 1/2 heure de Paksé.
Je loge chez l'habitant et je suis à priori le seul étranger.
L'île est vraiment petite et je commence à me demander ce que je fait là.
Je fais le tour de l'île. Charmant... mais Rien!


"Bon, on vas attendre que ça se passe."
Je compte ne rester qu'une nuit.
Et ce qui devait arriver, arriva; je rencontre deux jeunes laotiens avec qui je partage la conversation (J'ai acheté un livre de phrases laotiennes) et un whisky qui n'a ni l'aspect, ni l'odeur encore moins le goût du whisky mais qui se laisse boire.
Je les retrouve ensuite le soir pour le dîner avec toute la famille (et le whisky).
Mais à 8h30 tout le monde vas se coucher...et donc moi aussi.

Je me lève donc à la première heure et retourne sur Paksé avant d'atteindre Paksong sur la plateau Bolaven.
Je loue un scooter et me ballade sur le plateau pendant 2 jours.
J'ai fait l'erreur de ne pas avoir loué le bicycle sur Paksé (moins chère) et de loger sur Paksong plutôt que Tât Lo qui semble plus sympa (et également moins chère).
Je déguste le très bon café local et visite les chutes d'eau du coin.


Retour à Paksé et je prends une navette pour Don Det sur les "4000 îles" à l'extrême sud du pays à la frontière avec le Cambodge.
Le temps passe lentement ici, très lentement...
L'atmosphère est agréable et je vadrouille entre mon hamac sur ma terrasse de bungalow avec vue sur le Mékong,


le village, les îles environnantes, les baignades dans le fleuve et les petites fêtes qui se présentent: full moon, anniversaires dont celui de la reine des Pays-Bas (???).


Je traîne en partie avec un petit groupe de francophone.

Je réussi à m'arracher après sept jours d'extrême farniente à la Lao-style et monte sur Ventiane pour notamment faire mon passeport Vietnamien.
Et visiter la ville bien sur...