Voilà un an déjà, jour pour jour, que je suis parti de France pour entreprendre mon voyage en Asie du sud-est et sur le sous-continent indien.
J'ai traversé dix pays, parcouru des dizaines de milliers de kilomètres en avion, bus, train, deux roues et à pied. J'ai rencontré des centaines de personnes, autochtones et voyageurs, découvert de magnifiques paysages, observé la vie sauvage et baigné dans de nouvelles cultures.
A aucun moment j'ai regretté mon départ ou ma présence dans l'un de ces endroits. Cela a même renforcé mon goût pour le voyage.
J'ai été surpris de constater à quel point c'est facile; même lorsque l'on est seul. On ne se trouve d'ailleurs jamais vraiment seul.
Je mesure également ma chance d'occidental pouvant presque librement aller où bon lui semble quand bon lui semble. C'est probablement le sentiment le plus fort que j'ai ressenti au cours de cette année: La liberté...
J'espère que mon récit, à défaut de vous inciter à partir, vous aura intéressé ou voir même informé.
Je n'ai pas la prétention d'avoir voyagé de la meilleur façon qu'il soit, car il y a sûrement autant de possibilité de voyage que de voyageurs et je peux vous dire qu'il y en a un sacré nombre, mais ce dont je suis sûr c'est d'avoir acquis de nouvelles expériences et enrichi ma connaissance du monde.
Merci à toi cher lecteur, ami, famille et inconnu - pour m'avoir lu régulièrement ou occasionnellement et m'obliger de tenir à jour ce carnet de voyage.
Vous avez été en moyenne environ 500 visiteurs mensuels à visiter les pages de ce site, ce qui n'est pas négligeable.
Je pense néanmoins mettre fin à mes récits et ce "post" sera donc le dernier; enfin peut être en attendant un prochain grand voyage.
En ce qui concerne mon futur proche, l'argent venant à manquer, j'ai planifié d'aller en Australie et plus précisément Melbourne (après une rapide étape à Perth) où j'espère trouver un travail de technicien chimiste à l'aide de mon "working-holiday" visa que j'ai préalablement obtenu et qui m'autorise à travailler et rester dans le pays pendant une année.
Mais tout ça n'est pas gagné et je m'accorde environ deux mois pour évaluer ma situation après quoi j'aviserais.
"J'ai pas envie de rentrer en France..."
Carl, un backpacker* parmi tant d'autre.
*backpacker = routard.
jeudi 11 novembre 2010
vendredi 5 novembre 2010
D'îles en îles.
Je passe la majeur partie de ma journée dans les aéroports.
Mon avion part de Padang avec deux heures de retard me faisant ainsi rater ma correspondance à Jakarta et m'obligeant à prendre un autre avion lui aussi retardé.
J'arrive à Surrabaya, est Java, dans la soirée.
Je ne dors qu'une nuit dans cette ville avant de me diriger vers Cemorolawang, un petit village au pied du volcan Bromo.
Après un mois sur Sumatra, je retrouve la présence de touriste dans les transports publiques où je rencontre un couple franco-canadien très sympathique avec qui je fais l'ascension du volcan le lendemain matin.
Je m'arrête ensuite sur la route pour Bali à Ketapang, non loin d'un autre volcan: Ijen.
Ijen est célèbre pour ses travailleurs extrayant le soufre au creux du cratère.
Je ne veux cependant pas accéder au volcan en voiture tout-terrain via un tour que je trouve bien trop chère. Je cherche alors à louer un scooter sur Ketapang mais sans succès.
Je ne m'arrête pas à cette difficulté et décide de partir quand même le lendemain matin en usant les transports locaux (bemo).
J'atteins ainsi le petit village nommé Licin après quoi aucun transport publique n'existe.
Il me reste encore une petite vingtaine de kilomètres à parcourir.
"A pied? Ça vas être long!"
Tant pis, je m'engage dans l'idée de faire de l'auto-stop. Se n'est peut être qu'après vingt minutes de marche que j'arrête un camion qui accepte rapidement de me prendre. Il stoppe entre temps au dépôt à un kilomètre de là, avant de monter au volcan afin de récupérer le soufre.
Je monte à l'arrière, dans la benne, pour la deuxième partie du trajet qui prendra une heure sur une route chaotique.
Les routiers sont sympa, mais ici en Indonesie ils ne perdent pas une occasion de faire un peu d'argent. Il me charge d'une somme tout à fait raisonnable.
Il me dépose au niveau du hangar où les blocs de soufres extraits de la matinée son stockés mais j'ai encore une heure de marche avant d'atteindre le sommet...
Je croise durant la montée, les travailleurs qui redescendent sur leur épaules leur lourde cargaison (60-90Kg).
J'arrive finalement en haut du volcan dans une atmosphère soufrée.
Je décide de descendre un peu dans le cratère mais l'air est de plus en plus acide et parfois irrespirable lorsque le vent détourne le nuage de fumée.
C'est vraiment insensé de laisser des gens travailler dans ces conditions.
Je ne traîne malheureusement pas car le temps est menaçant et je suis inquiet pour mon retour à Ketapang.
Je reviens sur mes pas...
De retour au hangar, je constate évidemment que le camion est déjà reparti mais Antonio, un jeune qui travaille sur le volcan, me propose de me ramener directement à mon hôtel, moyennant un peu d'argent. On s'arrête même sur le chemin dans sa maison où il me présente sa petite famille et me paye généreusement le thé et à manger.
Il me dépose un peu plus tard sous une pluie battante à la porte de mon hôtel.
Ketapang est également un port et la porte d'entre pour Bali.
Je prends le ferry le lendemain matin et après une demi-heure de bateau et 5 heures de route, je me pose à Ubud: Ambiance temple et champs de riz.
Lorsque je pense avoir fait le tour après trois jours de scooter, je bouge pour Sanur, un peu plus au sud sur la côte est.
Mais l'endroit est chère et à mon goût pas très intéressant. Je ne passe donc qu'une nuit et prends le bateau pour Lebomgan Island à une heure de là. L'île est sympathique mais néanmoins peu exceptionnelle même si je fais d'agréable connaissances qui me font passer le temps et apprécier mon séjour.
Après cinq nuits, je m'échappe de l'île sur un petit bateau de pêche qui me dépose près de Padangbai (retour à Bali) où se situe le ferry pour Lombok.
Je m'accorde une nuit à Padangbai - qui possède au passage une belle plage - afin de me laisser une journée entière pour atteindre Lombok et plus précisément Kuta-Lombok, sur la côte sud de cette nouvelle grande île.
Je pose mon sac vers 5h de l'après midi (4h de bateau et 3h de route) dans la chambre d'une guesthouse pas très chère et très bien placée à deux pas de la plage.
J'adore cet endroit. Les plages et les environs de Kuta sont magnifiques: Eaux turquoises, plages de fin sable blanc et collines verdoyantes.
Le village a une petite ambiance surf mais "pas prise de tête" et les locaux sont adorables.
Je rencontre Jan, un jeune sasak - habitant de Lombok - qui travaille dans l'un des bars-restaurants et à qui je sers d'excuse auprès de sa patronne pour aller voir sa famille qu'il n'a pas vu depuis un petit moment malgré la relative proximité du village.
En deux heures de scooter, je me retrouve donc chez lui, dans son village au milieu de Lombok, à faire connaissance avec sa famille et traîner avec ses potes.
On visite la chute d'eau du coin, assiste au Peresean -art martial local- et son cousin -professeur- m'invite même dans son école où je me retrouve en fin de compte à passer de classe en classe pour faire, le temps d'une matinée, le "pseudo-prof" d'anglais à de bruyants adolescents.
"Moi! Enseigner l'anglais! Pfff..."
Sans mauvaise critique de ma part, comparé aux enseignants de l'école, j'avais tout à fait ma place ici.
Bref, très marrant. A faire une fois...mais pas deux.
Je rentre avec Jan sur Kuta-Lombok après deux jours et une nuit.
J'ai vraiment du mal à partir de Kuta mais je me décide finalement après neuf jours.
Je suis dans le dernier quart de mon séjour en Indonesie et il y a encore un spot ou deux que j'aimerais voir.
J'avais imagine en faire un peu plus dans cet immense pays mais le temps et l'argent m'en a vite dissuadé.
J'ai déjà fait il y a bien longtemps une croix sur Komodo, Flores et les autres îles plus à l'est de Lombok.
"Une prochaine fois je l'espère."
Je m'oriente donc sur l'une des trois îles Gili, au nord ouest de Lombok à seulement vingt minutes de bateau.
Gili Air, Gili Meno ou Gili Trawangan?
...Se sera Trawangan, la plus grande et la plus festive.
La plus grande mais en deux heure de marche on fait le tour, et la plus festive mais hors saison ça reste raisonnable ce qui me vas très bien.
Je ne sais pas laquelle des trois îles est la mieux mais elle baignent toutes trois au milieu d'un véritable aquarium naturel rempli de poissons multicolores et de tortues. Le corail laisse peut être à désirer - résultat d'une pêche à l'explosif.
Après six jours à faire des aller-retour entre les poissons sous l'eau et les lézards sur la plage...
...je regagne Bali.
"Encore quatre jours pour profiter de l'Indonésie..."
Je m'installe stratégiquement à Kuta-Bali qui se trouve tout près de l'aéroport international.
Cet endroit est un haut lieux touristique et fourmille d'étrangers.
Diamétralement opposée à sa petite soeur de Lombok, qui malheureusement deviendra certainement sa jumelle lorsque la construction de son aéroport international sera terminée, Kuta-Bali est finalement assez... hmm... Rock'n'Roll.
Elle est également placée dans la péninsule sud de Bali qui possède de magnifique endroit tel qu'Uluwatu.
Je passe donc le temps à visiter les alentours et préparer ma prochaine étape: L'Australie.
Mon avion part de Padang avec deux heures de retard me faisant ainsi rater ma correspondance à Jakarta et m'obligeant à prendre un autre avion lui aussi retardé.
J'arrive à Surrabaya, est Java, dans la soirée.
Je ne dors qu'une nuit dans cette ville avant de me diriger vers Cemorolawang, un petit village au pied du volcan Bromo.
Après un mois sur Sumatra, je retrouve la présence de touriste dans les transports publiques où je rencontre un couple franco-canadien très sympathique avec qui je fais l'ascension du volcan le lendemain matin.
Je m'arrête ensuite sur la route pour Bali à Ketapang, non loin d'un autre volcan: Ijen.
Ijen est célèbre pour ses travailleurs extrayant le soufre au creux du cratère.
Je ne veux cependant pas accéder au volcan en voiture tout-terrain via un tour que je trouve bien trop chère. Je cherche alors à louer un scooter sur Ketapang mais sans succès.
Je ne m'arrête pas à cette difficulté et décide de partir quand même le lendemain matin en usant les transports locaux (bemo).
J'atteins ainsi le petit village nommé Licin après quoi aucun transport publique n'existe.
Il me reste encore une petite vingtaine de kilomètres à parcourir.
"A pied? Ça vas être long!"
Tant pis, je m'engage dans l'idée de faire de l'auto-stop. Se n'est peut être qu'après vingt minutes de marche que j'arrête un camion qui accepte rapidement de me prendre. Il stoppe entre temps au dépôt à un kilomètre de là, avant de monter au volcan afin de récupérer le soufre.
Je monte à l'arrière, dans la benne, pour la deuxième partie du trajet qui prendra une heure sur une route chaotique.
Les routiers sont sympa, mais ici en Indonesie ils ne perdent pas une occasion de faire un peu d'argent. Il me charge d'une somme tout à fait raisonnable.
Il me dépose au niveau du hangar où les blocs de soufres extraits de la matinée son stockés mais j'ai encore une heure de marche avant d'atteindre le sommet...
Je croise durant la montée, les travailleurs qui redescendent sur leur épaules leur lourde cargaison (60-90Kg).
J'arrive finalement en haut du volcan dans une atmosphère soufrée.
Je décide de descendre un peu dans le cratère mais l'air est de plus en plus acide et parfois irrespirable lorsque le vent détourne le nuage de fumée.
C'est vraiment insensé de laisser des gens travailler dans ces conditions.
Je ne traîne malheureusement pas car le temps est menaçant et je suis inquiet pour mon retour à Ketapang.
Je reviens sur mes pas...
De retour au hangar, je constate évidemment que le camion est déjà reparti mais Antonio, un jeune qui travaille sur le volcan, me propose de me ramener directement à mon hôtel, moyennant un peu d'argent. On s'arrête même sur le chemin dans sa maison où il me présente sa petite famille et me paye généreusement le thé et à manger.
Il me dépose un peu plus tard sous une pluie battante à la porte de mon hôtel.
Ketapang est également un port et la porte d'entre pour Bali.
Je prends le ferry le lendemain matin et après une demi-heure de bateau et 5 heures de route, je me pose à Ubud: Ambiance temple et champs de riz.
Lorsque je pense avoir fait le tour après trois jours de scooter, je bouge pour Sanur, un peu plus au sud sur la côte est.
Mais l'endroit est chère et à mon goût pas très intéressant. Je ne passe donc qu'une nuit et prends le bateau pour Lebomgan Island à une heure de là. L'île est sympathique mais néanmoins peu exceptionnelle même si je fais d'agréable connaissances qui me font passer le temps et apprécier mon séjour.
Après cinq nuits, je m'échappe de l'île sur un petit bateau de pêche qui me dépose près de Padangbai (retour à Bali) où se situe le ferry pour Lombok.
Je m'accorde une nuit à Padangbai - qui possède au passage une belle plage - afin de me laisser une journée entière pour atteindre Lombok et plus précisément Kuta-Lombok, sur la côte sud de cette nouvelle grande île.
Je pose mon sac vers 5h de l'après midi (4h de bateau et 3h de route) dans la chambre d'une guesthouse pas très chère et très bien placée à deux pas de la plage.
J'adore cet endroit. Les plages et les environs de Kuta sont magnifiques: Eaux turquoises, plages de fin sable blanc et collines verdoyantes.
Le village a une petite ambiance surf mais "pas prise de tête" et les locaux sont adorables.
Je rencontre Jan, un jeune sasak - habitant de Lombok - qui travaille dans l'un des bars-restaurants et à qui je sers d'excuse auprès de sa patronne pour aller voir sa famille qu'il n'a pas vu depuis un petit moment malgré la relative proximité du village.
En deux heures de scooter, je me retrouve donc chez lui, dans son village au milieu de Lombok, à faire connaissance avec sa famille et traîner avec ses potes.
On visite la chute d'eau du coin, assiste au Peresean -art martial local- et son cousin -professeur- m'invite même dans son école où je me retrouve en fin de compte à passer de classe en classe pour faire, le temps d'une matinée, le "pseudo-prof" d'anglais à de bruyants adolescents.
"Moi! Enseigner l'anglais! Pfff..."
Sans mauvaise critique de ma part, comparé aux enseignants de l'école, j'avais tout à fait ma place ici.
Bref, très marrant. A faire une fois...mais pas deux.
Je rentre avec Jan sur Kuta-Lombok après deux jours et une nuit.
J'ai vraiment du mal à partir de Kuta mais je me décide finalement après neuf jours.
Je suis dans le dernier quart de mon séjour en Indonesie et il y a encore un spot ou deux que j'aimerais voir.
J'avais imagine en faire un peu plus dans cet immense pays mais le temps et l'argent m'en a vite dissuadé.
J'ai déjà fait il y a bien longtemps une croix sur Komodo, Flores et les autres îles plus à l'est de Lombok.
"Une prochaine fois je l'espère."
Je m'oriente donc sur l'une des trois îles Gili, au nord ouest de Lombok à seulement vingt minutes de bateau.
Gili Air, Gili Meno ou Gili Trawangan?
...Se sera Trawangan, la plus grande et la plus festive.
La plus grande mais en deux heure de marche on fait le tour, et la plus festive mais hors saison ça reste raisonnable ce qui me vas très bien.
Je ne sais pas laquelle des trois îles est la mieux mais elle baignent toutes trois au milieu d'un véritable aquarium naturel rempli de poissons multicolores et de tortues. Le corail laisse peut être à désirer - résultat d'une pêche à l'explosif.
Après six jours à faire des aller-retour entre les poissons sous l'eau et les lézards sur la plage...
...je regagne Bali.
"Encore quatre jours pour profiter de l'Indonésie..."
Je m'installe stratégiquement à Kuta-Bali qui se trouve tout près de l'aéroport international.
Cet endroit est un haut lieux touristique et fourmille d'étrangers.
Diamétralement opposée à sa petite soeur de Lombok, qui malheureusement deviendra certainement sa jumelle lorsque la construction de son aéroport international sera terminée, Kuta-Bali est finalement assez... hmm... Rock'n'Roll.
Elle est également placée dans la péninsule sud de Bali qui possède de magnifique endroit tel qu'Uluwatu.
Je passe donc le temps à visiter les alentours et préparer ma prochaine étape: L'Australie.
Publié par
Carl
mardi 5 octobre 2010
Sumatra.
Une petite heure de vol pour traverser le détroit de Melaka et me voilà à Medan sur l'île de Sumatra en Indonésie.
Medan n'a rien de très enchantant, d'autant que suite au Ramadan c'est jours fériés et tout est fermé.
Je ne passe donc qu'une nuit dans cette ville malgré tout bruyante et prends le bus de nuit pour Banda-Aceh, tout au nord, pour atteindre Pulau Weh à deux heures de ferry.
Je trouve un lit dans un bungalow sur Iboh Bay avec une belle vue sur la mer et tenu par Norma qui chaque soir prépare un excellent dîner conviviale pour tous l'ensemble des hôtes.
Je me laisse tenter par une plongée sur l'un des sites au nord de l'île.
Il y a un peu de courant mais la visibilité est nettement plus accrue que lors de mes deux dernières plongées à Pulau Perhentian en Malaisie il y a un mois.
Sinon, je reste en "mode relax" et traîne sur la petite plage, traverse à la nage le petit bras de mer qui me sépare de l'île voisine (Pulau Rubiah) pour faire du "snorkleling", ou je loue un scooter pour explorer l'île en commençant par le kilomètre zéro de l'Indonésie.
Après une petite semaine de tranquillité, je décide de quitter l'île pour empreinter la route longeant la cote ouest.
Le trajet pour Meulaboh, ma première ville étape, n'est pas des plus rapides. Seul les mini-vans font la liaison et je comprends vite pourquoi lorsque après une demi-heure de conduite, la belle voie asphaltée devient progressivement une route en construction puis, après déviation un chemin terreux et caillouteux se transformant en piste sableuse.
...Le tsunami de 2004 est passé par là et la reconstruction est lente.
J'arrive en début de soirée sur Meulaboh.
Je pense être le seul touriste ici, du moins je ne croise personne d'autre.
Et de "Kopi-Aceh" (café local) en cigarette au clou de girofle, je sympathise avec les habitants et me fait rapidement mon petit cercle de connaissance.
Enfin, facon de parler!
Je me suis acheté un dictionnaire pour faciliter la communication et tenter d'apprendre l'indonésien qui semble assez abordable.
A part pour les rencontres locales, la petite ville n'a rien de particulier et après deux nuits je reprends un mini-van pour Tapaktuan à 4-5 heures plus au sud.
A l'instar de Meulaboh, il n'y a également aucun autre étranger en vue à Tapaktuan mais le lieu est beaucoup plus joli avec ses petites plages et les collines du "Leuser National Park" en arrière plan.
Je rencontre Surah et Eddy, deux jeunes locaux avec qui je traîne un peu le jour de mon arrivée.
Le lendemain, je loue un deux-roues et roule du sud au nord sur un rayon de 30km...
Des petits coins sympathiques mais rien qui m'incite à vouloir rester plus...
Je reprends donc la route le troisième jour et m'enfonce plus dans les terres jusqu'à Berastaggi où j'aimerais voir le volcan Sinabung qui est entré en activité il y a deux semaines après 400 ans de sommeil.
Mais malheureusement le temps est médiocre et la visibilité ne me permet pas de le l'observer.
Je me console en grimpant sur son voisin le Sepayak...
C'est quand je me décide à partir que les nuages se dégagent et offrent une belle vue. J'ai déjà réservé mon bus pour Ketambe au coeur du "Leuser Park" mais par chance, la route passe non loin du volcan et me donne un bon point de vue entre deux virages ou brusques freinages.
J'arrive à Kotacane où je dois faire un dernier changement pour rejoindre Ketambe à encore une petit heure de là.
Je prends un taxi pick-up et dois monter sur le toi...
La principale raison de ma venue ici, à Ketambe, est d'observer de véritables orangs outang sauvages n'occupant désormais que l'île de Sumatra et de Bornéo.
Je loge au Rainforest Lodge chez Johan avec sa femme et ses enfants.
Johan est un guide qui semble expérimenté et qui a beaucoup travaillé pour des ONG et organisations de protection environnementale, ayant ainsi participé à des projets concernant le tigre, l'orang outang, le rhinocéros, etc...
Malgré le prix, je décide de partir pour deux jours et une nuit de trek dans la jungle avec lui, à la recherche des hommes de la forêt.
On s'engage donc le lendemain matin après le petit déjeuner dans la forêt voisine.
On empreinte de tous petits passages et marchons à travers la dense végétation à l'affût du moindre signe de vie sauvage.
Il ne faudra pas très longtemps avant d'apercevoir quelques langurs (Thomas Leaf, singes endémiques de Sumatra). On entend des Gibbons - blancs selon Johan - mais ne les voyons guère.
On fait de nombreuses pauses restant à l'écoute et attentif au moindre mouvement suspect de branche.
Et après trois heures de marche plus ou moins hasardeuse on entend probablement à une centaine de mètre de nous une certaine activité dans les arbres: Bruits de branches cassées ou tombant au sol.
On se dirige donc immédiatement en direction du bruit faisant au plus court en grimpant une petite colline et se dégageant un passage à travers les branchages.
A l'approche du site, on commence à se figurer la provenance du son.
Il s'agit d'écorces de fruits tombant des hauteurs de l'arbre.
Maintenant c'est sûr, se sont des orangs outang en train de se nourrir au sommet des arbres en cueillant des fruits.
Reste à savoir leur nombre et surtout les voir distinctement.
On se pose et attendons sagement aux pieds des arbres jusqu'à apercevoir progressivement à travers le feuillage, un, puis deux et enfin trois individus.
Il s'agit de deux mâles et une femelle.
Les primates constatent notre présence mais ne semble pas effrayés. Un des grand mâle essaye même de nous impressionner en arrachant puis nous jetant des branches mais finit par se calmer très vite.
Ils s'approchent petit à petit et maintenant seulement une dizaine de mètres de hauteur nous séparent.
On passe presque deux heures à s'observer mutuellement avant de décider de continuer notre chemin vers le camp pour la nuit.
Je verrai finalement jusqu'à la fin du trek, sept orangs outang dont une mère et sont petit, des dizaines de Thomas Leaf, des toucans et nombreuses espèces d'oiseaux.
Mon budget ne me permettant pas de faire d'autre activités dans le coins et ayant vu ce que je voulais, je pars le lendemain matin pour le lac Toba, le plus grand lac d'Asie du sud-est.
Le trajet se révèle plus long que prévu entre autre due à une crevaison - presque devenue habituelle - et l'impossibilité de prendre la connection souhaitée.
Bref, j'arrive bien trop tard après 14h de route (planifié 7h) pour prendre le bateau de Parapat et traverser le lac pour aller à Tuk-Tuk, une péninsule sur l'île de Toba au milieu du lac.
Je trouve un lit dans une chambre d'hôte tout près de la jetée en attendant le lendemain matin.
Je prend le ferry et arrive à Tuk-Tuk...C'est vraiment un village pour touriste!
Il y a des dizaines de resorts, guest-houses et restaurants mais on est hors saison et le nombre d'accommodation est infiniment plus élevé que le nombre d'étrangers.
A défaut de rencontrer du monde, j'ai l'avantage d'acquérir une bonne chambre à très bon marche.
L'atmosphère du lac est vraiment agréable à vivre mais parfois l'ennui s'installe surtout lorsque vient la pluie presque quotidienne limitant toute activité.
Mais je m'occupe néanmoins pendant cinq jours avec des ballades, des discussions avec les gens que je croise et une exploration de l'île en scooter.
Je reprends le bateau pour repasser sur l'autre rive et prendre en milieu d'après-midi le bus de nuit pour Butikinggi annoncé à environ 17h de route.
Une fois n'est pas coutume, seulement 14h de transport suffisent pour passer de l'autre côté de l'équateur et me faire arriver dans l'hémisphère sud. Ce qui me fait débarquer vers 4h30 du matin: Pas très pratique pour trouver de quoi se loger.
J'attends un peu à la gare routière et au soleil levant je parts dans le centre-ville pour trouver un lit.
Bukittingi est différent de ce que je pensais. Je m'attendais à une plus petite ville.
Mais je ne suis pas déçu pour autant.
Je vadrouille alors pendant trois jours dans les alentours louant une 125cc pour visiter ses lieux d'intérêt tel que ses lacs, vallées et surtout la fameuse fleur de Rafflesia que j'aurais pu également voir en Malaisie à Cammeron Highland.
Je dois maintenant partir pour Padang où je prendrais demain matin l'avion pour Surabaya à l'est de l'île de Java...
Medan n'a rien de très enchantant, d'autant que suite au Ramadan c'est jours fériés et tout est fermé.
Je ne passe donc qu'une nuit dans cette ville malgré tout bruyante et prends le bus de nuit pour Banda-Aceh, tout au nord, pour atteindre Pulau Weh à deux heures de ferry.
Je trouve un lit dans un bungalow sur Iboh Bay avec une belle vue sur la mer et tenu par Norma qui chaque soir prépare un excellent dîner conviviale pour tous l'ensemble des hôtes.
Je me laisse tenter par une plongée sur l'un des sites au nord de l'île.
Il y a un peu de courant mais la visibilité est nettement plus accrue que lors de mes deux dernières plongées à Pulau Perhentian en Malaisie il y a un mois.
Sinon, je reste en "mode relax" et traîne sur la petite plage, traverse à la nage le petit bras de mer qui me sépare de l'île voisine (Pulau Rubiah) pour faire du "snorkleling", ou je loue un scooter pour explorer l'île en commençant par le kilomètre zéro de l'Indonésie.
Après une petite semaine de tranquillité, je décide de quitter l'île pour empreinter la route longeant la cote ouest.
Le trajet pour Meulaboh, ma première ville étape, n'est pas des plus rapides. Seul les mini-vans font la liaison et je comprends vite pourquoi lorsque après une demi-heure de conduite, la belle voie asphaltée devient progressivement une route en construction puis, après déviation un chemin terreux et caillouteux se transformant en piste sableuse.
...Le tsunami de 2004 est passé par là et la reconstruction est lente.
J'arrive en début de soirée sur Meulaboh.
Je pense être le seul touriste ici, du moins je ne croise personne d'autre.
Et de "Kopi-Aceh" (café local) en cigarette au clou de girofle, je sympathise avec les habitants et me fait rapidement mon petit cercle de connaissance.
Enfin, facon de parler!
Je me suis acheté un dictionnaire pour faciliter la communication et tenter d'apprendre l'indonésien qui semble assez abordable.
A part pour les rencontres locales, la petite ville n'a rien de particulier et après deux nuits je reprends un mini-van pour Tapaktuan à 4-5 heures plus au sud.
A l'instar de Meulaboh, il n'y a également aucun autre étranger en vue à Tapaktuan mais le lieu est beaucoup plus joli avec ses petites plages et les collines du "Leuser National Park" en arrière plan.
Je rencontre Surah et Eddy, deux jeunes locaux avec qui je traîne un peu le jour de mon arrivée.
Le lendemain, je loue un deux-roues et roule du sud au nord sur un rayon de 30km...
Des petits coins sympathiques mais rien qui m'incite à vouloir rester plus...
Je reprends donc la route le troisième jour et m'enfonce plus dans les terres jusqu'à Berastaggi où j'aimerais voir le volcan Sinabung qui est entré en activité il y a deux semaines après 400 ans de sommeil.
Mais malheureusement le temps est médiocre et la visibilité ne me permet pas de le l'observer.
Je me console en grimpant sur son voisin le Sepayak...
C'est quand je me décide à partir que les nuages se dégagent et offrent une belle vue. J'ai déjà réservé mon bus pour Ketambe au coeur du "Leuser Park" mais par chance, la route passe non loin du volcan et me donne un bon point de vue entre deux virages ou brusques freinages.
J'arrive à Kotacane où je dois faire un dernier changement pour rejoindre Ketambe à encore une petit heure de là.
Je prends un taxi pick-up et dois monter sur le toi...
La principale raison de ma venue ici, à Ketambe, est d'observer de véritables orangs outang sauvages n'occupant désormais que l'île de Sumatra et de Bornéo.
Je loge au Rainforest Lodge chez Johan avec sa femme et ses enfants.
Johan est un guide qui semble expérimenté et qui a beaucoup travaillé pour des ONG et organisations de protection environnementale, ayant ainsi participé à des projets concernant le tigre, l'orang outang, le rhinocéros, etc...
Malgré le prix, je décide de partir pour deux jours et une nuit de trek dans la jungle avec lui, à la recherche des hommes de la forêt.
On s'engage donc le lendemain matin après le petit déjeuner dans la forêt voisine.
On empreinte de tous petits passages et marchons à travers la dense végétation à l'affût du moindre signe de vie sauvage.
Il ne faudra pas très longtemps avant d'apercevoir quelques langurs (Thomas Leaf, singes endémiques de Sumatra). On entend des Gibbons - blancs selon Johan - mais ne les voyons guère.
On fait de nombreuses pauses restant à l'écoute et attentif au moindre mouvement suspect de branche.
Et après trois heures de marche plus ou moins hasardeuse on entend probablement à une centaine de mètre de nous une certaine activité dans les arbres: Bruits de branches cassées ou tombant au sol.
On se dirige donc immédiatement en direction du bruit faisant au plus court en grimpant une petite colline et se dégageant un passage à travers les branchages.
A l'approche du site, on commence à se figurer la provenance du son.
Il s'agit d'écorces de fruits tombant des hauteurs de l'arbre.
Maintenant c'est sûr, se sont des orangs outang en train de se nourrir au sommet des arbres en cueillant des fruits.
Reste à savoir leur nombre et surtout les voir distinctement.
On se pose et attendons sagement aux pieds des arbres jusqu'à apercevoir progressivement à travers le feuillage, un, puis deux et enfin trois individus.
Il s'agit de deux mâles et une femelle.
Les primates constatent notre présence mais ne semble pas effrayés. Un des grand mâle essaye même de nous impressionner en arrachant puis nous jetant des branches mais finit par se calmer très vite.
Ils s'approchent petit à petit et maintenant seulement une dizaine de mètres de hauteur nous séparent.
On passe presque deux heures à s'observer mutuellement avant de décider de continuer notre chemin vers le camp pour la nuit.
Je verrai finalement jusqu'à la fin du trek, sept orangs outang dont une mère et sont petit, des dizaines de Thomas Leaf, des toucans et nombreuses espèces d'oiseaux.
Mon budget ne me permettant pas de faire d'autre activités dans le coins et ayant vu ce que je voulais, je pars le lendemain matin pour le lac Toba, le plus grand lac d'Asie du sud-est.
Le trajet se révèle plus long que prévu entre autre due à une crevaison - presque devenue habituelle - et l'impossibilité de prendre la connection souhaitée.
Bref, j'arrive bien trop tard après 14h de route (planifié 7h) pour prendre le bateau de Parapat et traverser le lac pour aller à Tuk-Tuk, une péninsule sur l'île de Toba au milieu du lac.
Je trouve un lit dans une chambre d'hôte tout près de la jetée en attendant le lendemain matin.
Je prend le ferry et arrive à Tuk-Tuk...C'est vraiment un village pour touriste!
Il y a des dizaines de resorts, guest-houses et restaurants mais on est hors saison et le nombre d'accommodation est infiniment plus élevé que le nombre d'étrangers.
A défaut de rencontrer du monde, j'ai l'avantage d'acquérir une bonne chambre à très bon marche.
L'atmosphère du lac est vraiment agréable à vivre mais parfois l'ennui s'installe surtout lorsque vient la pluie presque quotidienne limitant toute activité.
Mais je m'occupe néanmoins pendant cinq jours avec des ballades, des discussions avec les gens que je croise et une exploration de l'île en scooter.
Je reprends le bateau pour repasser sur l'autre rive et prendre en milieu d'après-midi le bus de nuit pour Butikinggi annoncé à environ 17h de route.
Une fois n'est pas coutume, seulement 14h de transport suffisent pour passer de l'autre côté de l'équateur et me faire arriver dans l'hémisphère sud. Ce qui me fait débarquer vers 4h30 du matin: Pas très pratique pour trouver de quoi se loger.
J'attends un peu à la gare routière et au soleil levant je parts dans le centre-ville pour trouver un lit.
Bukittingi est différent de ce que je pensais. Je m'attendais à une plus petite ville.
Mais je ne suis pas déçu pour autant.
Je vadrouille alors pendant trois jours dans les alentours louant une 125cc pour visiter ses lieux d'intérêt tel que ses lacs, vallées et surtout la fameuse fleur de Rafflesia que j'aurais pu également voir en Malaisie à Cammeron Highland.
Je dois maintenant partir pour Padang où je prendrais demain matin l'avion pour Surabaya à l'est de l'île de Java...
Publié par
Carl
vendredi 10 septembre 2010
...au dernier jour de Ramadan.
Kota Bahru n'a pas grand intérêt.
Je passe deux nuits et prends le "jungle train" pour le Taman Negara, un grand parc national au coeur de la Malaisie.
Je loge à Kuala Tahan, un petit village au porte du parc.
J'occupe mon temps avec des ballades journalières et une randonnée de deux jours et une nuit dans la "jungle" accompagne d'un gars rencontre à la guesthouse.
La ballade fut pas trop mal, mais même à l'ombre des arbres la chaleur et l'humidité ambiante restent étouffantes.
On ne verra finalement que peu d'animaux: furtivement 2-3 singes (gibbon, macaques), des milliers de fourmis, écureuils, oiseaux et seulement des empreintes d'éléphants.
Je quittes le Taman Negara après une petite semaine et retourne vers le sud-ouest à Melaka au sud de Kuala Lumpur.
Melaka est une belle ville mais après deux jours, l'ennui s'installe rapidement.
Je remonte prendre le frais sur Cameron Highlands perché à environ 1500m d'altitude.
La région s'est spécialisée dans la culture maraîchère et notamment dans les fraises ainsi que le thé.
C'est vrai qu'il fait froid ici mais après la chaleur des villes et la moiteur de la forêt, s'en est presque agréable.
J'aimerais bien voir la Rafflesia, la plus grande fleur - simple - du monde, qui en ce moment est en floraison, mais l'unique moyen pour moi de l'observer est de me joindre à un tour que je trouve excessivement chère et incluant d'ennuyeuses visites tel qu'un soit disant village d'autochtones , une "fausse" usine de thé, etc...
J'abandonne l'idée de la voir ici et me dis que j'aurais peut être l'occasion de la contempler dans de meilleures conditions en Indonésie, ma prochaine destination.
Je reste donc au frais quelques jours et pratique quelques randonnées jusqu'au sommets environnants (1800m & 2000m) en passant à travers la forêt et les plantations de thé.
Je me dirige ensuite sur Georgetown, une ville placée sur l'île de Penang à 10min de ferry depuis le continent.
Penang est ma dernière étape en Malaisie.
Je pensais tout d'abord prendre le bateau depuis ici pour amarrer à Medan sur L'île de Sumatra en Indonésie mais après plusieurs rencontres m'informant que le bateau n'existerait peut être plus, je finis par avoir de sérieux doutes et je téléphone à la compagnie de ferry qui effectivement me confirme la rumeur.
J'ai donc du, il y a une dizaine de jours, réserver un vol Penang-Medan qui n'est certainement pas plus écologique mais ne s'avère non pas plus chère et finalement dix fois plus rapide.
Je traîne donc deux jours sur Georgetown (chinatown, Little India) avant de prendre - le lendemain du dernier jour du Ramadan - mon avion pour Medan, Sumatra-Indonésie.
Je passe deux nuits et prends le "jungle train" pour le Taman Negara, un grand parc national au coeur de la Malaisie.
Je loge à Kuala Tahan, un petit village au porte du parc.
J'occupe mon temps avec des ballades journalières et une randonnée de deux jours et une nuit dans la "jungle" accompagne d'un gars rencontre à la guesthouse.
La ballade fut pas trop mal, mais même à l'ombre des arbres la chaleur et l'humidité ambiante restent étouffantes.
On ne verra finalement que peu d'animaux: furtivement 2-3 singes (gibbon, macaques), des milliers de fourmis, écureuils, oiseaux et seulement des empreintes d'éléphants.
Je quittes le Taman Negara après une petite semaine et retourne vers le sud-ouest à Melaka au sud de Kuala Lumpur.
Melaka est une belle ville mais après deux jours, l'ennui s'installe rapidement.
Je remonte prendre le frais sur Cameron Highlands perché à environ 1500m d'altitude.
La région s'est spécialisée dans la culture maraîchère et notamment dans les fraises ainsi que le thé.
C'est vrai qu'il fait froid ici mais après la chaleur des villes et la moiteur de la forêt, s'en est presque agréable.
J'aimerais bien voir la Rafflesia, la plus grande fleur - simple - du monde, qui en ce moment est en floraison, mais l'unique moyen pour moi de l'observer est de me joindre à un tour que je trouve excessivement chère et incluant d'ennuyeuses visites tel qu'un soit disant village d'autochtones , une "fausse" usine de thé, etc...
J'abandonne l'idée de la voir ici et me dis que j'aurais peut être l'occasion de la contempler dans de meilleures conditions en Indonésie, ma prochaine destination.
Je reste donc au frais quelques jours et pratique quelques randonnées jusqu'au sommets environnants (1800m & 2000m) en passant à travers la forêt et les plantations de thé.
Je me dirige ensuite sur Georgetown, une ville placée sur l'île de Penang à 10min de ferry depuis le continent.
Penang est ma dernière étape en Malaisie.
Je pensais tout d'abord prendre le bateau depuis ici pour amarrer à Medan sur L'île de Sumatra en Indonésie mais après plusieurs rencontres m'informant que le bateau n'existerait peut être plus, je finis par avoir de sérieux doutes et je téléphone à la compagnie de ferry qui effectivement me confirme la rumeur.
J'ai donc du, il y a une dizaine de jours, réserver un vol Penang-Medan qui n'est certainement pas plus écologique mais ne s'avère non pas plus chère et finalement dix fois plus rapide.
Je traîne donc deux jours sur Georgetown (chinatown, Little India) avant de prendre - le lendemain du dernier jour du Ramadan - mon avion pour Medan, Sumatra-Indonésie.
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Carl
vendredi 27 août 2010
Du premier jour de Ramadan...
Une bonne dose de musulmans, une portion d'indien et une mesure de chinois, le tout mélangé sur une terre verdoyante tropicale bordée par la mer de chine et le détroit de Melaka (mer Adaman), et on obtient la Malaisie.
J'atterris à l'aéroport international de Kuala Lumpur (K.L) après deux petites heures de vol depuis Phnom Penh au Cambodge.
Mon jour d'arrivée coïncide au jour près avec le Ramadan mais je m'en apercevrais que bien plus tard lorsque je trouverais anormalement difficile de trouver un endroit pour déjeuner.
Kuala Lumpur est une grande mégalopole moderne avec ses grands buildings dont la célèbre "Petronas Tower",
son métro aérien,
ses centres commerciaux et son quartier des affaires.
Mais à l'image du pays, la ville a su intégrer la nature à l'urbanisme - ou l'inverse.
Je loge en dortoir dans chinatown où je reste quatre nuits.
Je profite d'être sur la capitale pour faire ma demande de visa de deux mois pour l'Indonesie que j'obtiens en un peu plus de 24h.
La Malaisie m'apparaît vite un peu plus chère que prévu.
Même la bière habituellement bon marché est ici encore plus onéreuse que dans mon propre pays.
Une bonne occasion pour arrêter de boire!
Je quittes K.L pour Cherating après quatre heures dans l'un des plus confortables bus que je n'ai jamais pris.
Cherating est un petit village sur la côte-est à l'opposé de Kuala Lumpur.
J'arrive dans le village vers 13h et finis par trouver un sympathique petit bungalow pour me loger.
Il n'y a pas trop de monde, l'endroit m'a presque paru abandonné à mon arrivée, et il n'y a pas grand chose à faire (même pas une vague - hors saison)
mais l'endroit est tranquille et je reste une petite semaine en mode relax, les pieds dans l'eau et la tête dans mon livre du moment.
Je me décide ensuite à bouger un peu plus au nord sur "Pulau (île) Perhentian Kecil".
Un semblant d'île paradisiaque si on occulte le monde.
Je trouve inespérément un lit pas chère - pour l'île - dans un dortoir au "Tropicana Inn" placé dans la jungle à mi-chemin entre les deux principales plages: Long Beach et Coral Beach.
Par contre ici, il y a suffisamment à faire pour m'occuper une semaine sans voir le temps passer:
Ballades jusqu'au sommet de l'île et vers les différentes petites plages isolées, snorkeling (palme, masque, tuba) parmi les "Némos",requins et tortues, plongées, etc...
Mais arrive un moment où l'on se dit qu'il n'y a pas que ça et je rejoins donc le continent à 30min de "speed-boat" pour atteindre, via le bus, Kota Bharu à partir de laquelle je devrai prendre le train qui devrait m'emmener jusqu'au porte de l'une des soit disant plus ancienne forêt du monde: "Taman Negara".
J'atterris à l'aéroport international de Kuala Lumpur (K.L) après deux petites heures de vol depuis Phnom Penh au Cambodge.
Mon jour d'arrivée coïncide au jour près avec le Ramadan mais je m'en apercevrais que bien plus tard lorsque je trouverais anormalement difficile de trouver un endroit pour déjeuner.
Kuala Lumpur est une grande mégalopole moderne avec ses grands buildings dont la célèbre "Petronas Tower",
son métro aérien,
ses centres commerciaux et son quartier des affaires.
Mais à l'image du pays, la ville a su intégrer la nature à l'urbanisme - ou l'inverse.
Je loge en dortoir dans chinatown où je reste quatre nuits.
Je profite d'être sur la capitale pour faire ma demande de visa de deux mois pour l'Indonesie que j'obtiens en un peu plus de 24h.
La Malaisie m'apparaît vite un peu plus chère que prévu.
Même la bière habituellement bon marché est ici encore plus onéreuse que dans mon propre pays.
Une bonne occasion pour arrêter de boire!
Je quittes K.L pour Cherating après quatre heures dans l'un des plus confortables bus que je n'ai jamais pris.
Cherating est un petit village sur la côte-est à l'opposé de Kuala Lumpur.
J'arrive dans le village vers 13h et finis par trouver un sympathique petit bungalow pour me loger.
Il n'y a pas trop de monde, l'endroit m'a presque paru abandonné à mon arrivée, et il n'y a pas grand chose à faire (même pas une vague - hors saison)
mais l'endroit est tranquille et je reste une petite semaine en mode relax, les pieds dans l'eau et la tête dans mon livre du moment.
Je me décide ensuite à bouger un peu plus au nord sur "Pulau (île) Perhentian Kecil".
Un semblant d'île paradisiaque si on occulte le monde.
Je trouve inespérément un lit pas chère - pour l'île - dans un dortoir au "Tropicana Inn" placé dans la jungle à mi-chemin entre les deux principales plages: Long Beach et Coral Beach.
Par contre ici, il y a suffisamment à faire pour m'occuper une semaine sans voir le temps passer:
Ballades jusqu'au sommet de l'île et vers les différentes petites plages isolées, snorkeling (palme, masque, tuba) parmi les "Némos",requins et tortues, plongées, etc...
Mais arrive un moment où l'on se dit qu'il n'y a pas que ça et je rejoins donc le continent à 30min de "speed-boat" pour atteindre, via le bus, Kota Bharu à partir de laquelle je devrai prendre le train qui devrait m'emmener jusqu'au porte de l'une des soit disant plus ancienne forêt du monde: "Taman Negara".
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Carl
lundi 9 août 2010
Angkor et encore...
Sur la route pour Angkor Wat, je fais une halte à Kompong Cham pour, je le pensais au début, juste une nuit mais je me donne finalement un jour de plus pour explorer les alentours.
Saison des pluies oblige, mon plan du jour tombe à l'eau lorsque une averse qui commence en début d'après midi rend inutile ma location de scooter pour le reste de la journée.
Puis, après quinze jours déjà au pays des khmers je débarque à Siem Reap, porte d'entrée de l'un des plus fameux temple-cité: Angkor Wat.
A l'instar des ses consoeurs cambodgiennes, Siem Reap reste de taille modeste. Le centre ville est relativement peu étendu et se situe à environ 7Km de l'entrée du "parc" (Angkor).
J'attends quelques jours afin d'estimer la confiance que je peu accorder au climat. "Et oui, à 20$ la journée autant essayer d'optimiser!"
La visite des temples se fait sous un relatif beau temps et une seul journée me suffira pour voir l'ensemble des principaux sites.
Les temples sont à la hauteur de leurs réputations mais la réalité déçoit quelques peu mon imagination.
En plus bien évidemment d'un afflux touristique conséquent, je constate la perte de son caractère authentique - voire naturel - de part son coté "déforesté".
On est certainement loin de son atmosphère "perdu au milieu de la jungle".
Néanmoins, forcé de remarquer que le travail de restauration est titanesque et bien réussi.
Je retrouve au détour d'un couloir, un peu par hasard, Ludo, mon ancien colocataire de Sevraz (Viuz en Sallaz, Haute-Savoie) en train de prendre un lit dans la même maison d'hôtes que moi...
Mais nos routes ne se croisent que juste ici car nos directions opposées me font le quitter après deux jours.
L'atmosphère me plaît beaucoup ici, au Cambodge, et m'incite souvent à rester un peu plus longtemps à chaque fois; mais parce que j'ai un vol déjà réservé pour Kuala Lumpur en Malaisie pour dans dix jours, mes jours sont comptés et il y a encore d'autres lieux que j'aimerai visiter.
Mon plan est désormais de revenir doucement sur Phnom Penh en passant par le sud.
Je m'arrête à Battambang sur la rive opposée à Siem Reap au bord du lac Tonlé Sap.
Une fois sur place je porte peu d'intérêt à la ville et après information, les alentours n'ont rien d'exceptionnel. A priori des rizières, des petits villages avec des maisons sur pilotis et un petit temple de temps en temps.
Rien que je n'ai déjà vu au moins une dizaine de fois ces quatre derniers mois.
Je me contente de louer un vélo et reste en ville...
Sianoukville, ville balnéaire donnant sur le golf de Thailande.
Temps exécrable dès mon arrivée...
Mais après deux jours de pluie, le beau temps.
Le lieu se résumera pour moi en plage et bars - surtout les bars.
Il y a bien des parcs nationaux, des îles et même la possibilité de faire de la plongée mais le déplacement en ces lieux s'avère onéreux et les conditions de visibilité sous l'eau sont médiocre due à la saison.
Donc ça sera plage et bars - surtout les bars.
Mais après un moment, trop c'est trop, et je quitte Sianoukville pour Kampot après sept jours.
"De toutes manières il se remet à pleuvoir..."
Kampot est à deux heures de bus à l'est de Sianoukville, un peu plus dans les terres.
Rien de très extraordinaire ici. Je loue un scooter mais c'est encore et encore les mêmes paysages (aussi beaux soient ils): rizières, petits villages, etc.
Je vais jusqu'à Kep, en bord de mer, avant de retourner à mon hôtel.
Retour à Phnom Penh la veille de mon départ en avion pour Kuala Lumpur où je retrouve, encore par hasard, Ludo lorsque cette fois ci c'est moi qui m'enregistre dans la même guesthouse que lui.
Il fait faire sont visa pour le Vietnam...
Saison des pluies oblige, mon plan du jour tombe à l'eau lorsque une averse qui commence en début d'après midi rend inutile ma location de scooter pour le reste de la journée.
Puis, après quinze jours déjà au pays des khmers je débarque à Siem Reap, porte d'entrée de l'un des plus fameux temple-cité: Angkor Wat.
A l'instar des ses consoeurs cambodgiennes, Siem Reap reste de taille modeste. Le centre ville est relativement peu étendu et se situe à environ 7Km de l'entrée du "parc" (Angkor).
J'attends quelques jours afin d'estimer la confiance que je peu accorder au climat. "Et oui, à 20$ la journée autant essayer d'optimiser!"
La visite des temples se fait sous un relatif beau temps et une seul journée me suffira pour voir l'ensemble des principaux sites.
Les temples sont à la hauteur de leurs réputations mais la réalité déçoit quelques peu mon imagination.
En plus bien évidemment d'un afflux touristique conséquent, je constate la perte de son caractère authentique - voire naturel - de part son coté "déforesté".
On est certainement loin de son atmosphère "perdu au milieu de la jungle".
Néanmoins, forcé de remarquer que le travail de restauration est titanesque et bien réussi.
Je retrouve au détour d'un couloir, un peu par hasard, Ludo, mon ancien colocataire de Sevraz (Viuz en Sallaz, Haute-Savoie) en train de prendre un lit dans la même maison d'hôtes que moi...
Mais nos routes ne se croisent que juste ici car nos directions opposées me font le quitter après deux jours.
L'atmosphère me plaît beaucoup ici, au Cambodge, et m'incite souvent à rester un peu plus longtemps à chaque fois; mais parce que j'ai un vol déjà réservé pour Kuala Lumpur en Malaisie pour dans dix jours, mes jours sont comptés et il y a encore d'autres lieux que j'aimerai visiter.
Mon plan est désormais de revenir doucement sur Phnom Penh en passant par le sud.
Je m'arrête à Battambang sur la rive opposée à Siem Reap au bord du lac Tonlé Sap.
Une fois sur place je porte peu d'intérêt à la ville et après information, les alentours n'ont rien d'exceptionnel. A priori des rizières, des petits villages avec des maisons sur pilotis et un petit temple de temps en temps.
Rien que je n'ai déjà vu au moins une dizaine de fois ces quatre derniers mois.
Je me contente de louer un vélo et reste en ville...
Sianoukville, ville balnéaire donnant sur le golf de Thailande.
Temps exécrable dès mon arrivée...
Mais après deux jours de pluie, le beau temps.
Le lieu se résumera pour moi en plage et bars - surtout les bars.
Il y a bien des parcs nationaux, des îles et même la possibilité de faire de la plongée mais le déplacement en ces lieux s'avère onéreux et les conditions de visibilité sous l'eau sont médiocre due à la saison.
Donc ça sera plage et bars - surtout les bars.
Mais après un moment, trop c'est trop, et je quitte Sianoukville pour Kampot après sept jours.
"De toutes manières il se remet à pleuvoir..."
Kampot est à deux heures de bus à l'est de Sianoukville, un peu plus dans les terres.
Rien de très extraordinaire ici. Je loue un scooter mais c'est encore et encore les mêmes paysages (aussi beaux soient ils): rizières, petits villages, etc.
Je vais jusqu'à Kep, en bord de mer, avant de retourner à mon hôtel.
Retour à Phnom Penh la veille de mon départ en avion pour Kuala Lumpur où je retrouve, encore par hasard, Ludo lorsque cette fois ci c'est moi qui m'enregistre dans la même guesthouse que lui.
Il fait faire sont visa pour le Vietnam...
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Carl
samedi 24 juillet 2010
Sabaï, sabaï!
Le troisième jour ressemble au deux autres: aucune opportunité de vente à un étranger.
On espère toujours que le demain sera porteur d'un nouvel acheteur et la tentation d'attendre le jour suivant est grande mais je me décide finalement à céder la moto à un vietnamien qui fait également son petit commerce avec les Minsk. Il me la rachète 170$ sans même l'essayer. J'aurais presque pu me passer des réparations.
Libéré de ce fardeau, je prends un billet de bus pour Phnom Penh, au Cambodge.
La capitale cambodgienne est moins dense que je l'imaginais et par la même occasion sympathique.
Je trouve un lit dans un bungalow dans le quartier bon marché de la ville, au bord du lac.
Je reste à Phnom Penh pendant trois jours et visite, comme tout bon touriste, le palais royal, la pagoda d'argent, les rues, les marchés ainsi que l'ancienne prison des Khmers rouges aujourd'hui transformée en musée.
Je m'essaye même, le soir de la finale de la coupe du monde de football, à la discothèque cambodgienne avec un groupe d'anglais et d'irlandais...
Mon plan est ensuite d'explorer le nord-ouest du pays, plus montagneux.
Dans le bus entre Phnom Penh et Kratie je sympathise avec Romain, un français.
On a approximativement les même projets de destination pour les jours qui viennent et on décide implicitement de bouger ensemble.
On commence par louer pour le journée un scooter pour deux et on longe le bord du Mekong à partir de Kratie.
On s'incrustera sur la route du retour à une partie de football avec les jeunes d'un village.
Ensuite on atteint Sen Monorom, dans la province de Mondulkiri non loin de la frontière vietnamienne.
L'altitude, bien que raisonnable (800m), rend l'air considérablement plus frais.
Nous avons en tête de faire de la randonnée mais rien ne semble vraiment attractif, surtout aux prix proposés, et il est toujours difficile de se procurer une bonne carte ou des informations suffisamment détaillées pour l'entreprendre par nous même.
Donc, à ce qui devient notre habitude, on découvre l'arrière pays à deux sur un scooter...
Collines, forêt, chutes d'eau; difficile de sortir des sentiers battus - littéralement.
Le retour fut d'ailleurs très difficile lorsque l'on décide, après une bonne averse, de reprendre la route pour Sen Monorom à 40Km de là.
Le terrain devient extrêmement boueux et glissant. Il nous faudra peut être 2h30 sur une route sans fin pour rejoindre sous la pluie et le stress de ne pas tomber notre chambre d'hôte. Mais on arrive sans aucune casse et sans même avoir chuté une seule fois, bien qu'à plusieurs reprises on en était pas très loin.
On programme ensuite de rejoindre Ban Lung tout au nord du pays, dans la province de Ratanakiri. Mais avant cela, nous devons faire une halte pour la nuit à Stung Treng car il n'y a pas de bus direct.
Au moment de sortir du bus, un des passagers, un moine bouddhiste, m'invite à dormir au monastère. Romain est également partant et on accepte volontiers l'invitation.
C'est un petit monastère occupé par dix-sept moines seulement, étonnamment tous très jeunes. Le plus ancien, le chef, a mon âge.
On échange sommairement nos histoires...
Je suis notamment frappé par celle de Yan, orphelin de la campagne qui après persévérance et conviction est devenu, à vingt ans, enseignant d'anglais tout en continuant aujourd'hui d'étudier.
On partage avec lui une paillasse pour dormir dans un petit bâtiment en bois du monastère.
On arrive à Ban Lung où l'on fait encore, dès notre arrivée, une chouette rencontre: Chico.
Je finis par l'appeler "Chico, les bons tuyaux". En plus de son accueil chaleureux et son humour, notre amis nous donne sans aucun intérêt de sa part tous les bons plans du coin. Il est en train de monter son petit bureau touristique, le "Chico Bistro", afin de proposer des tours, trek, etc...
On passe nos soirées avec lui et sa "famille" (sa femme et trois jeunes des minorités environnantes pris sous son aile) en mangeant et buvant du thé cambodgien (vin de riz).
Pour changer, Romain et moi louons un scooter pour faire une rando près du parc de Virachay.
L'objectif est d'aller en deux roues jusqu'au dernier village à partir duquel on pourrait peut être s'aventurer dans la forêt pour passer une nuit en bordure du parc.
On a également loué des hamacs de compétition.
Nous voici donc encore une fois engagé dans ces routes poussiéreuses du Cambodge. On atteint après une heure Voen Sai où l'on attendra qu'une averse passe avant de charger la moto (et nous même) sur une petite barge pour traverser la rivière.
De l'autre coté les chemins deviennent glissants et de plus en plus confus au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans les terres jusqu'à que l'on se retrouve quasiment perdu au milieu des rizières défraîchies et boueuses. Alors que la nuit arrive à grand pas, on se demande si l'on doit persister dans nos recherches ou rebrousser chemin. On coupe le moteur le temps de la réflexion et on entend alors des aboiements.
On continue à pied à travers champ et en direction du bruit. Puis on entend des cris d'enfant... "on doit être tout près!"
Et au sortir d'un bosquet, des habitations. "Le village, hourra!"
On se fait accueillir par des villageois qui nous invitent à manger puis à dormir dans leur village, Itou.
La communication est difficile mais amusante.
L'un des amphitryons est un garde forestier, ce qui tombe bien car on tente de leur expliquer que l'on souhaite faire une randonnée en direction du parc et passer une nuit dans la forêt...
Le lendemain matin, il charge deux petit guides en herbe de douze et treize ans pour nous accompagner.
Il est clair que sans guide, trouver sont chemin est presque impossible. Le trek n'a finalement rien d'exceptionnel et après environ cinq heures de marche, Dong et Da, très débrouillards et plein de savoir pour leur âges, établissent notre bivouac pour la nuit.
On dort chacun dans nos hamacs respectifs et dès le lendemain matin , un peu déçu par la qualité de la ballade, nous retournons en direction du village. Mais sur le chemin du retour on se trouve chanceux d'apercevoir furtivement à deux reprises quelques gibbons (singes) se déplaçant d'arbre en arbre.
On arrive à Ban Lung en début d'après midi.
Le lendemain, Romain reprend la route de son coté pour le Vietnam.
Quant à moi je retourne sur mes pas le surlendemain pour me diriger vers Siem Reap et voir le très célèbre Angkor-Wat.
On espère toujours que le demain sera porteur d'un nouvel acheteur et la tentation d'attendre le jour suivant est grande mais je me décide finalement à céder la moto à un vietnamien qui fait également son petit commerce avec les Minsk. Il me la rachète 170$ sans même l'essayer. J'aurais presque pu me passer des réparations.
Libéré de ce fardeau, je prends un billet de bus pour Phnom Penh, au Cambodge.
La capitale cambodgienne est moins dense que je l'imaginais et par la même occasion sympathique.
Je trouve un lit dans un bungalow dans le quartier bon marché de la ville, au bord du lac.
Je reste à Phnom Penh pendant trois jours et visite, comme tout bon touriste, le palais royal, la pagoda d'argent, les rues, les marchés ainsi que l'ancienne prison des Khmers rouges aujourd'hui transformée en musée.
Je m'essaye même, le soir de la finale de la coupe du monde de football, à la discothèque cambodgienne avec un groupe d'anglais et d'irlandais...
Mon plan est ensuite d'explorer le nord-ouest du pays, plus montagneux.
Dans le bus entre Phnom Penh et Kratie je sympathise avec Romain, un français.
On a approximativement les même projets de destination pour les jours qui viennent et on décide implicitement de bouger ensemble.
On commence par louer pour le journée un scooter pour deux et on longe le bord du Mekong à partir de Kratie.
On s'incrustera sur la route du retour à une partie de football avec les jeunes d'un village.
Ensuite on atteint Sen Monorom, dans la province de Mondulkiri non loin de la frontière vietnamienne.
L'altitude, bien que raisonnable (800m), rend l'air considérablement plus frais.
Nous avons en tête de faire de la randonnée mais rien ne semble vraiment attractif, surtout aux prix proposés, et il est toujours difficile de se procurer une bonne carte ou des informations suffisamment détaillées pour l'entreprendre par nous même.
Donc, à ce qui devient notre habitude, on découvre l'arrière pays à deux sur un scooter...
Collines, forêt, chutes d'eau; difficile de sortir des sentiers battus - littéralement.
Le retour fut d'ailleurs très difficile lorsque l'on décide, après une bonne averse, de reprendre la route pour Sen Monorom à 40Km de là.
Le terrain devient extrêmement boueux et glissant. Il nous faudra peut être 2h30 sur une route sans fin pour rejoindre sous la pluie et le stress de ne pas tomber notre chambre d'hôte. Mais on arrive sans aucune casse et sans même avoir chuté une seule fois, bien qu'à plusieurs reprises on en était pas très loin.
On programme ensuite de rejoindre Ban Lung tout au nord du pays, dans la province de Ratanakiri. Mais avant cela, nous devons faire une halte pour la nuit à Stung Treng car il n'y a pas de bus direct.
Au moment de sortir du bus, un des passagers, un moine bouddhiste, m'invite à dormir au monastère. Romain est également partant et on accepte volontiers l'invitation.
C'est un petit monastère occupé par dix-sept moines seulement, étonnamment tous très jeunes. Le plus ancien, le chef, a mon âge.
On échange sommairement nos histoires...
Je suis notamment frappé par celle de Yan, orphelin de la campagne qui après persévérance et conviction est devenu, à vingt ans, enseignant d'anglais tout en continuant aujourd'hui d'étudier.
On partage avec lui une paillasse pour dormir dans un petit bâtiment en bois du monastère.
On arrive à Ban Lung où l'on fait encore, dès notre arrivée, une chouette rencontre: Chico.
Je finis par l'appeler "Chico, les bons tuyaux". En plus de son accueil chaleureux et son humour, notre amis nous donne sans aucun intérêt de sa part tous les bons plans du coin. Il est en train de monter son petit bureau touristique, le "Chico Bistro", afin de proposer des tours, trek, etc...
On passe nos soirées avec lui et sa "famille" (sa femme et trois jeunes des minorités environnantes pris sous son aile) en mangeant et buvant du thé cambodgien (vin de riz).
Pour changer, Romain et moi louons un scooter pour faire une rando près du parc de Virachay.
L'objectif est d'aller en deux roues jusqu'au dernier village à partir duquel on pourrait peut être s'aventurer dans la forêt pour passer une nuit en bordure du parc.
On a également loué des hamacs de compétition.
Nous voici donc encore une fois engagé dans ces routes poussiéreuses du Cambodge. On atteint après une heure Voen Sai où l'on attendra qu'une averse passe avant de charger la moto (et nous même) sur une petite barge pour traverser la rivière.
De l'autre coté les chemins deviennent glissants et de plus en plus confus au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans les terres jusqu'à que l'on se retrouve quasiment perdu au milieu des rizières défraîchies et boueuses. Alors que la nuit arrive à grand pas, on se demande si l'on doit persister dans nos recherches ou rebrousser chemin. On coupe le moteur le temps de la réflexion et on entend alors des aboiements.
On continue à pied à travers champ et en direction du bruit. Puis on entend des cris d'enfant... "on doit être tout près!"
Et au sortir d'un bosquet, des habitations. "Le village, hourra!"
On se fait accueillir par des villageois qui nous invitent à manger puis à dormir dans leur village, Itou.
La communication est difficile mais amusante.
L'un des amphitryons est un garde forestier, ce qui tombe bien car on tente de leur expliquer que l'on souhaite faire une randonnée en direction du parc et passer une nuit dans la forêt...
Le lendemain matin, il charge deux petit guides en herbe de douze et treize ans pour nous accompagner.
Il est clair que sans guide, trouver sont chemin est presque impossible. Le trek n'a finalement rien d'exceptionnel et après environ cinq heures de marche, Dong et Da, très débrouillards et plein de savoir pour leur âges, établissent notre bivouac pour la nuit.
On dort chacun dans nos hamacs respectifs et dès le lendemain matin , un peu déçu par la qualité de la ballade, nous retournons en direction du village. Mais sur le chemin du retour on se trouve chanceux d'apercevoir furtivement à deux reprises quelques gibbons (singes) se déplaçant d'arbre en arbre.
On arrive à Ban Lung en début d'après midi.
Le lendemain, Romain reprend la route de son coté pour le Vietnam.
Quant à moi je retourne sur mes pas le surlendemain pour me diriger vers Siem Reap et voir le très célèbre Angkor-Wat.
Publié par
Carl
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